Le redémarrage de l’activité commerciale, amorcé en 2010, se confirme en 2011 selon les derniers chiffres publiés par l'Insee le 10 juillet.
Selon les derniers chiffres publiés le 10 juillet par l'Insee, le commerce de détail français s'est plutôt bien porté en 2011. « Les ventes du commerce de détail restent tirées par le secteur non alimentaire, alors que l’activité du commerce alimentaire est stable. »
Globalement, dans le commerce de détail, les ventes progressent de 1,3 % en 2011 tandis que dans le commerce et la réparation automobiles, elles progressent de 1,0 %, soit « à peu près au même rythme qu’en 2010. » Comparativement, le commerce de gros s'en sort beaucoup mieux avec une progression des ventes de 3,8 % en volume en 2011, après + 2,6 % en 2010. « En 2011, le commerce rassemble trois millions de salariés, dont plus de la moitié dans le commerce de détail et près d’un tiers dans le commerce de gros. »
Le non alimentaire soutient les ventes dans le commerce de détail
En 2011, les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 479 milliards d’euros TTC. Le commerce à dominante alimentaire en magasin réalise 48,7 % de ce chiffre (dont 37,3 % pour les seules grandes surfaces). Selon l'Insee, si les ventes TTC progressent de 3,1 % en valeur, en volume, la croissance des ventes (+ 1,3 %) « reste nettement inférieure au rythme moyen de la période 2002-2007 (+ 2,7 % par an) ». Comme les années précédentes, les supermarchés s’en sortent mieux que les hypermarchés (respectivement + 1,1 % et − 0,9 %). Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et des magasins de produits surgelés ralentissent en 2011 (+ 0,3 %) ; elles étaient restées en légère hausse en 2009 et 2010. Dans toutes les formes de commerce alimentaire, les prix augmentent et soutiennent les ventes en valeur, qui progressent globalement de 2,9 %.
Le non alimentaire en magasin (habillement, chaussures, équipement du foyer...) totalise quant à lui 45,4 % du chiffre généré. « Comme en 2010, les secteurs non alimentaires sont les plus dynamiques, même si le volume des ventes décélère : + 2,4 %, après + 3,4 % en 2010 ». Selon l'Insee, le secteur le plus actif au sein du commerce non alimentaire spécialisé, est celui des équipements de l’information et de la communication (+ 10,2 %). Cette forte progression est essentiellement due au succès des smartphones et des tablettes numériques « mais la baisse des prix des ordinateurs et des téléphones portables conduit à un repli des ventes en valeur. » Sur le marché des autres équipements du foyer la progression reste significative (+ 2,6 %).
Le marché des biens culturels et de loisirs enregistre quant à lui une moindre performance à + 1,4 %. « Celui de l’habillement marque en revanche le pas après la reprise de 2010. Les autres équipements de la personne (parfumerie, optique, maroquinerie, bijouterie...) confirment la forte reprise de 2010 (+ 4,4 % après + 4,8 %). » Globalement, les ventes des grands magasins et autres commerces généralistes non alimentaires (les bazars) continuent de progresser, mais de façon ralentie (+ 2,2 %). De son côté, le commerce hors magasin reste dynamique (+ 2,6 %) « grâce au redressement des ventes sur les éventaires et marchés, mais aussi à un regain d’activité de la vente à distance sur catalogue général. »
Le grand commerce non alimentaire spécialisé progresse toujours
Le grand commerce non alimentaire spécialisé, autrement dit la grande distribution non alimentaire spécialisée souvent développée en réseau, poursuit sa progression. « En 2011, le grand commerce reste un peu plus dynamique que l’ensemble du commerce non alimentaire spécialisé (+ 4,1 % de hausse du chiffre d’affaires en volume contre + 3,1 %). En valeur, son activité progresse de 3,5 %. » Les secteurs les plus dynamiques en 2011 sont les équipements de l’information et de la communication (+ 7,0 %) mais leur rythme de progression se ralentit (+ 9,2 % en 2010), les jardineries à l'inverse voient leur croissance accélérer (+ 15,3 % après + 7,9 % en 2010). L'Insee enregistre un net ralentissement dans l’habillement-chaussures (+ 2,3 % après + 6,5 % en 2010) et, « dans une moindre mesure, pour les autres équipements de la personne (+ 4,5 % après + 6,4 %) ». Les biens culturels et de loisirs (+ 2,9 %) et les autres équipements du foyer (+ 3,6 %) restent à progression stable.
Globalement, parmi les secteurs où le grand commerce non alimentaire spécialisé est le plus présent l'Insee note les secteurs des équipements de l’information et de la communication, « dont il réalise 57 % du chiffre d’affaires hors taxes », le secteur des biens culturels et de loisirs (55 %) et des autres équipements du foyer (54 %). « Le grand commerce est également bien représenté dans l’habillement-chaussures et, dans une moindre mesure, dans les autres équipements de la personne. Dans l’ensemble des secteurs où il est présent, le grand commerce réalise 48 % du chiffre d’affaires et emploie 45 % des salariés. »
Le commerce et la réparation automobiles résistent
Malgré la fin de la prime à la casse fin 2010, le commerce et la réparation automobiles résistent. Ces deux secteurs ont généré 123 milliards d’euros en 2011. « Les ventes de l’ensemble du secteur progressent de 1,0 % en volume et de 3,7 % en valeur ». Pour le seul secteur du commerce de véhicules, les ventes progressent de 2,2 % en volume et de 4,9 % en valeur. « Ces hausses reflètent à la fois la poursuite du redressement du marché de l’occasion après la baisse de 2009 et une montée en gamme des ventes de véhicules neufs ». Les ventes du secteur de l’entretien et de la réparation de véhicules automobiles quant à elles baissent de 2,4 % en volume en 2011, mais « elles augmentent malgré tout en valeur du fait d’un coût des interventions plus élevé. »
Dominique André-Chaigneau, Point Franchises©