Des milliers d'entreprises, petites comme moyennes, sont cédées chaque année en France. Pour les entrepreneurs qui ont décidé de se lancer en franchise, reprendre un fonds de commerce présente de nombreux avantages. A condition de le faire dans les règles, et surtout de payer le juste prix.
Les avantages de la reprise d'un fonds de commerce
Reprendre un commerce existant, même si on envisage de lui donner une nouvelle enseigne, représente un gain de temps important pour un entrepreneur. En plus des murs et d'un aménagement adéquat pour le concept qu'il va développer, le nouveau propriétaire profite également d'une partie de la clientèle du cédant. Dans le cas où le franchisé exploite un concept similaire à celui de l'entreprise précédente, il peut tirer des leçons de l'expérience de son prédécesseur. Les résultats d'exploitation des précédents exercices lui en apprendront autant que le document d'information précontractuelle fourni par son franchiseur.
Les modalités de reprise doivent être prises en compte : cession de l'entreprise proprement dite ou, le plus souvent, simple rachat du droit au bail. Ce choix peut avoir des conséquences juridiques et fiscales : par exemple, la reprise d'une entreprise située en zone aidée donne droit à des exonérations fiscales.
Comment procéder à l'évaluation ?
La valeur d'un fonds de commerce repose à la fois sur des éléments concrets et sur des aspects subjectifs. Personne ne pourra se vanter d'être capable d'estimer combien vaut un commerce à l'euro près. Ainsi, plusieurs méthodes sont couramment pratiquées pour évaluer la valeur d'un fonds de commerce.
Les tribunaux et les experts ont souvent recours à la méthode d'évaluation par le chiffre d'affaires. Il s'agit de déterminer un chiffre d'affaires moyen en se basant au minimum sur les trois derniers exercices. Ensuite, on applique un pourcentage dépendant de la nature de l'activité et de l'emplacement (généralement compris entre 40 % et 100 %). A ce niveau, les pratiques varient localement et on voudra consulter la chambre de commerce et des métiers ou la chambre notariale la plus proche.
L'autre méthode la plus pratiquée est l'évaluation par les bénéfices. On applique un coefficient aux bénéfices annuels moyens réalisés sur les trois dernières années. Le bénéfice doit être basé sur la somme déclarée fiscalement, en intégrant les éléments déductibles comme la rémunération du dirigeant, les intérêts d'emprunt, etc. Le coefficient varie en fonction du secteur et du tissu local : il est théoriquement compris entre 1 à 8, mais il varie en général entre 3 et 5.
La méthode par comparaison consiste simplement à se baser sur les prix pratiqués à proximité. Bien évidemment, on ne prendra en compte que les ventes de fonds de commerce du même type d'activité et du même volume d'affaires, situés dans un emplacement comparable.
Les chiffres obtenus sont évidemment à faire évoluer en fonction de l'état des locaux, la présence ou non de matériel, les évolutions de la concurrence locale, la zone de chalandise, etc.
La Rédaction, Point Franchises ©